Notre
départ de Meganissi a été un peu fou ! En remontant l’ancre, le guindeau
électrique a disjoncté, puis le moteur a
arrêté de cracher de l’eau (l’eau ne circulait plus à l’intérieur et il allait
donc chauffer), du coup on l’a coupé, on a déroulé le génois en catastrophe, on
a pris un peu de vitesse puis on s’est mis au près pour hisser la grande voile et
là c’était parti pour l’enchainement des virements de bord afin de sortir de
notre baie étroite et bordée de cailloux !! Bref un réveil musclé !!
Une fois hors de danger, le bateau bien à plat, on a tenté de rallumer le
moteur et 2 secondes après l’eau circulait de nouveau !! On en a conclu
qu’on était vraiment stressé par notre bon vieux MD17 et du coup, de peur de le
casser, on ne lui laissait pas le temps de réagir !
Une
fois tout rentré dans l’ordre, c’était parti, cette fois direction Kastos, une
petite île encore un peu plus à l’est où il n’y a que 80 habitants pendant l’hiver.
On a encore eu le droit à une belle navigation sous le soleil avec bien sûr des
petits moments où on ne comprenait plus rien au vent, un catamaran sous spi
uniquement, le bateau devant lui réglé pour le près et nous dans une bulle sans
vent !!
On
s’est mis au mouillage pas très loin de port Kastos, dans une eau transparente,
on était 3 bateaux, entourés par la falaise d’un coté, la plage et le chenal
qui nous sépare du continent, vue imprenable et beau spot de baignade mais
également pas mal pour la pêche aux oursins quand c’est la saison.
Dans
le port, l’eau est également transparente, la plupart des occupants des bateaux
de charter se baignent.
On
s’est fait une belle ballade a travers les cyprès, les oliviers, tout d’abord
en longeant la côte puis en traversant la « montagne » pour aller
rejoindre l’autre versant, on a croisé quelques chèvres qui se sont vites
sauvées en nous voyant. On est rentré au village, un restaurateur faisait sécher
des poulpes sur une corde à linge, on s’est installé pour regarder le ballet de
tous les bateaux qui s’amarraient dans le port. Sur les quais communaux des
villages, les bateaux doivent jeter l’ancre et reculer perpendiculaire au
ponton puis tendre 2 aussières entre le bateau et le ponton (côtés droit et
gauche du bateau). La difficulté est de savoir à quelle distance du quai on
commence à jeter l’ancre pour avoir suffisamment de longueur de chaine pour
l’atteindre et réussir à reculer bien droit pour se glisser entre les voiliers
à un emplacement libre. En plus de
l’heure à laquelle vous arrivez au port, il y a plus ou moins de bateaux qui
essayent de faire la même chose que vous. On a vu un voilier se positionner et
reculer pour atteindre le port, sa manœuvre était propre, une fois au quai prêt
à passer les aussières, le barreur se rend compte que son collègue à l’avant
n’avait pas jeté l’ancre !! On les a entendu s’engueuler puis ils ont
recommencé la manœuvre! Un autre voilier,
lui, a bien jeté son ancre et a mis la marche à arrière à fond mais à 15 mètres
du quai sa course a été brusquement interrompue car il était arrivé au bout de
la chaine ! de notre côté on était détendu, on n’avait pas de manœuvre à
faire !
On a
beaucoup apprécié cette petite île, c’est tranquille, on ne voit quasiment pas
de voiture, on peut se faire de belles ballades à travers les oliviers et
profiter d’un paysage toujours aussi joli. On a juste eu un petit souci d’annexe,
on l’avait laissée sur la plage pendant une virée à terre et quand nous sommes
rentrés, elle était vraiment beaucoup dégonflée! Après recherche, on a découvert
que c’était un patch d’une ancienne réparation qui s’était décollé à cause de la chaleur ! Mais
pour l’instant avant de pouvoir la réparer, on ne sort jamais sans notre
gonfleur, car à chaque voyage, on doit la regonfler, ça fait les bras !!
Notre mouillage
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